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Diversité LGBTQ+ : le paradoxe de la nature et des règles sociales

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Pendant des siècles, la diversité des identités de genre et des orientations sexuelles – lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, non-binaires, queer, intersexes et autres variations – fut considérée comme déviante ou pathologisée dans les manuels de médecine et les lois humaines. Pourtant, ces jugements ne tiennent pas face à la réalité universelle du vivant : dans la nature, la diversité, la fluidité et la créativité du désir et du genre participent à l’équilibre et à la richesse des espèces.

Ce n’est pas uniquement l’amour homosexuel qui est concerné, mais bien toute la diversité LGBTQ+, chaque identité et chaque orientation, qui révèle la créativité universelle de la nature et l’absurdité des règles humaines qui veulent réduire le vivant à des cases fixes. Ce n’est donc pas l’amour ou l’identité qui sont contre-nature, mais bien d’interdire à l’amour et à l’existence de s’exprimer dans leur diversité originelle.

Avant tout, être humain signifie exister dans la pensée, dans l’essence, dans la conscience. Et dans cette conscience, nous sommes UN : nés de poussière d’étoile, composés de 99 % de vide comme l’univers entier. Limiter l’amour, la relation ou l’identité d’êtres consentants ayant atteint l’âge légal est une mutilation profonde de la vocation du vivant.

Les lois sociales et religieuses sont des créations humaines, minuscules à l’échelle du temps de la nature. Pourquoi accorder à nos dogmes plus de valeur qu’à ce que la nature invente et apaise depuis la naissance de la vie ? Sur l’échelle cosmique, les normes de notre histoire ne valent qu’un instant face à la sagesse du vivant.

L’amour, la sexualité, l’identité ne relèvent pas de la morale ni du dogme, mais de l’expérience fondamentale de la conscience : l’amour n’a pas de yeux, le désir oui ; l’amour n’a pas de religion, le mariage oui ; l’amour n’est pas une émotion, mais les porte toutes ; il n’est ni devoir ni droit, mais essence cosmique et force créatrice. L’amour n’est pas unique, mais multiple ; il est l’expansion même du monde.

Ce n’est pas l’amour qui est une invention ; ce sont les normes rigides qui s’efforcent de le restreindre. Peut-être la vraie question à poser est : et si, finalement, ce qui est véritablement « contre-nature », ce n’était pas la diversité LGBTQ+, mais ce désir humain d’empêcher l’amour et la vérité d’exister ? Ce n’est pas l’amour qui doit être jugé, c’est l’habitude de réduire la puissance inouïe et multiforme du vivant à quelques cases normatives.

Un jour, peut-être, nous ne parlerons même plus de « genre humain », mais simplement d’« humain ». Car chercher sans cesse de nouveaux termes pour décrire un amour parfois changeant, parfois unique, ne donne pas nécessairement plus de tolérance au monde ; cela élargit seulement le nombre de cases dans lesquelles les futurs enfants devront – encore et toujours – s’efforcer de trouver leur place.

Le vrai dépassement serait d’accueillir chaque expérience de vie et d’amour, sans chercher à la nommer, à la figer ni à l’enfermer, mais en reconnaissant qu’elle est une expression singulière et précieuse du vivant, qui ne demande qu’une seule chose : d’être reconnue et honorée en tant qu’humaine, tout simplement.

La philosophie noétique et l’observatoire des consciences invitent à honorer l’amour comme expérience fondamentale de la conscience, à célébrer la pluralité naturelle et universelle des identités et des relations humaines, et à reconnaître que notre mission la plus haute reste d’expérimenter l’amour dans la matière, le respect dans la diversité et la paix dans le vivant.